« Quel dommage que vous veniez si tard à la profession! Tout est difficile à présent. Ah, si vous étiez venu il y a trente ans, tout était différent! »
On me l’a dit en 1938. On le répète en 1975. On le disait certainement en 1900. Non, jeunes gens, venez si vous vous sentez irrésistiblement attirés.
Il y aura toujours place pour vous. Il y aura toujours place pour qui veut servir , qui veut lutter, qui veut aimer.
Il n’est pas de prison qui garde ses portes fermées au jeune avocat, ardent au désir de défendre, prêt à considérer ses clients comme des être pitoyables, méritant visites et réconfort.
Tout jeune avocat a sa chance. Elle est d’autant plus certaine que le credit des anciens s’use auprès de la clientèle.
Notre carrière contient plus de défaites que de victoires et le client veut toujours espérer le possible et l’impossible. Il va vers la nouveauté. Il espère tout de cette jeunesse qui ne s’est pas encore heurtée aux murs de la difficulté. »
Maitre Émile Pollak
un avocat qui fut l’une des grandes figures du barreau français du xxe siècle entre les années 1940 et la fin des années 1970.